Vieux-Nice au coeur changeant: mystères d'un labyrinthe triangulaire

Un livre sur le Vieux-Nice - « Babazouk », en argot niçois - richement illustré et documenté et, aussi, non démuni d’humour critique, avec sa présentation très personnelle des trésors artistiques et humains cachés sur la rive gauche du Paillon, « le fleuve de Nice ». Les divers chapitres évoquent l’étroite voie principale du Vieux-Nice, Pairolière, « la rue qui a cinq noms », avec ses poissonniers et ses bouchers; la légendaire buandière Catherine Ségurane qui repoussa avec son battoir le terrible siège franco-turc de 1543; le bombardement et destruction du château de Nice – jadis le plus puissant de la Méditerranée - par Louis XIV; la maison d’Henri Matisse d’où le peintre pouvait contempler l'Anse des Ponchettes; l'église du Vœu sur la rive d’en face et l'église du Gesù, hauts-lieux du folklore niçois; la charmante Cathédrale néo-baroque Sainte-Réparate et son parvis la Place Rossetti; le premier touriste étranger – en 1765 -Tobias Smollett, « inventeur littéraire de Nice »; les curieuses « Terrasse vieille » et « Terrasse neuve » au Cours Saleya; la belle histoire de la Promenade des Anglais, « le chemin des Anglais philanthropes » ; et la très-populaire église de Sainte Rita de Cascia, la patronne « des causes perdues ». L’auteur essaie, aussi, d’expliquer en à peine quelques pages, l’histoire « infernalement complexe » du Comté de Nice, commençant par sa décision, prise en 1388, de se séparer de la France afin de se soumettre au règne des Ducs de Savoie, jusqu’’a son polémique retour au pays d’origine en 1860. En annexe, le lecteur trouvera des pages émouvantes sur l'île de Saint-Honorat, au large de Cannes, avec son monastère le plus ancien de l’Europe ; et aussi sur Grasse, une ville « semblable au Vieux-Nice » par sa beauté trop peu connue. L’auteur, jadis professionnel de la carte postale d’art, a aussi rajouté en fin de livre quelques-uns de ses dessins de la Provence des années 1980. Lawrence Bohme - connu à Nice comme « Lorenzo » à cause de ses séjours en Espagne et en Italie, « mes deux autres amours, avec la France » - est né à Londres en 1942, d'un père allemand réfugié de guerre et d’une jeune maman anglaise « aux grandes ambitions artistiques ». En 1956 celle-ci l’amena vivre au Mexique, où à l’âge de 14 ans il apprit sa première langue étrangère. Après avoir « assez mal suivi » des études universitaires à Madrid et à la Sorbonne, Lorenzo -voyageur curieux et autodidacte par excellence - partit en 1965 à Rio, où il vécut dans une favela pendant cinq années « pour apprendre à vivre ». Suivirent Haïti sous le régime de « Baby Doc » Duvalier – « ma plus belle expérience humaine » - Carthagène, Colombie et ensuite les îles de Grand Cayman, Saint Martin et Saint Barthélémy, gagnant sa vie pendant tout cela avec l’artisanat du cuir appris au Brésil et, aussi, avec ses cartes postales dessinées à l’encre de chine… Linguiste « né », Lorenzo parle couramment - en plus de sa langue maternelle - le français, l’espagnol, le brésilien, le créole haïtien « et pas mal d’italien ». Ainsi, il a longtemps exercé le métier de traducteur (Unesco 1981-95) et d'interprète simultané basé en Andalousie. Parmi ses livres figurent un mémoire mouvementé intitulé "Ma très longue jeunesse", et un guide historique et artistique, « Grenade, ville de mes rêves » sur la ville de l’Alhambra. Lorenzo vit accompagné de son fils dans la vieille ville de Nice, leur cher Babazouk.

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Nous avons vérifié que ce livre était gratuit le 24 mai 2021 - 23:01 Détails de l'offre