Un thriller érotique publié au fil de l'écriture, à raison de deux épisodes par mois, en format kindle.

Extrait :

Il était six heures du matin quand Eléonore claqua tout doucement la porte de l'appartement haussmannien de Ciara. Cette dernière cuvait la bouteille de whisky, qu'elle avait descendue à elle seule le veille au soir, histoire d'éponger la rupture de l'australien qu'elle avait du mal à avaler, soupçonnant fortement la petite garce de lui avoir souffler. Elle en avait mordu à pleines dents dans son oreiller, celui-là même qu'il avait utilisé pour caler le ventre de la chipie, afin de bien faire remonter son cul avant de l'enculer bruyamment et sans égard. Il avait encore l'odeur du sperme et elle s'en délectait tant qu'elle pouvait. Le salaud l'avait plaquée quelques heures après, de loin, par un simple texto laconique : « Bye for ever and thank's for the play. Take care. ». Il n'avait même pas décroché ,quand elle l'avait appelé dès réception de la missive, ni ne l'avait rappelée. Ciara ne le savait pas encore, mais elle était seule, incroyablement seule, dans ce grand appartement bourgeois aux moulures parfaites et aux murs blancs, décoré sur tous les murs de ses dessins et ses huiles, meublés de vintage d'époque très en vogue. Même son donjon ne lui était d'aucune utilité. Ses enfants étaient partis à l'autre bout du monde avec leur père pour deux bonnes semaines de vacances sous les tropiques.

Dans sa chambre, Eléonore avait laissé un post-it collé sur le bureau : « Je m'en vais, je te supporte plus, je vais vivre, enfin vivre ma vie. Je vais faire le tour du monde avec ton punk australien. Pas la peine d'alerter la flicaille, je suis déjà loin. Adieu vieille salope ou à bientôt en enfer ! ». Elle avait laissé le lit en vrac, abandonné les capotes usagées pleines du sperme séché de l'australien bien en évidence à côté de son petit mot doux. Elles étaient cinq, disposées en étoile comme des rayons de soleil autour du petit papier jaune poussin. Elle avait embarqué un maximum d'affaires dans un grand sac à dos et volé l'argent liquide du bocal de la cuisine, deux cents euros en billets de vingt. Enfin, elle avait chié sur la porte du four et l'avait refermée, avait craché dans la bouteille de blanc entamée et entreposée sur la porte du grand frigo. Tout cela sans réveiller la maîtresse de maison, qui dormait pourtant avec la porte de sa chambre entrouverte. Elle était partie par la porte de service donnant sur la cuisine, laissant bien en évidence sur la table ronde le Sopalin, qu'elle avait utilisé pour se torcher le cul avant de remonter sa culotte. En bas, sous la lumière d'un réverbère, l'australien l'attendait comme convenu, juché sur sa moto anglaise de forte puissance. La pétarade qu'elle fit en s'éloignant ne provoqua qu'un ronflement plus prononcé et perturbé chez Ciara.

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