Le nouvel, neuvième roman de Zoran Belacevic est une histoire vrai de Johnny, un avanturiste et un artiste.
« Johnny venait d’avoir 45 ans et se sentait terriblement fatigué : de la boisson, de son mariage raté, de sa vie manquée et ne savait plus quoi faire pour s’en sortir. Il était maintenant devant l’Institut des addictions où il était venu pour la dernière fois il y a quinze ans. Depuis, il n’avait pas pris une seule goutte d’alcool. Jusqu’à ces derniers jours. Il s’était arrêté tout seul de boire il y a quinze ans. A l’Institut, on l’avait aidé seulement à se rétablir plus facilement. S’il revenait aujourd’hui, c’était surtout par nostalgie. «
Dans l' Institut des maladies de toxicomanie il rencontre une jeune fille, une toxicomane, sort avec elle de l' Institut, réussit à obtenir la drogue, boisson pour soi et ils viennent dans son appartement. Pendant la nuit, il lui raconte l' histoire de sa vie: de son mariage échoué, son échec dans l' art et surtout de son amour malheureux avec Irène, une belle Biélorusse avec laquelle il a fait la connaissance au bord de la mer.
« Je me sentais différent, comme si j’étais devenu un autre homme, celui que j’avais toujours désiré être. Sur le pont du bateau, avec une déesse dans mes bras, j’étais grisé par la brise légère qui nous caressait. Il me semblait m’éveiller d’un songe comme si une nouvelle vie commençait, comme si quelqu’un avait allumé un réflecteur géant. »
Il croit au destin, à la prédestination et, dans un instant de cette conversation, il se rend compte de l'impossibilité du changement d' un mauvais carma, pareille à celui de Tantale, où tout est proche mais aussi loin, et il refuse à faire rouler un rocher jusqu'en haut d' une colline éternellement, comme Sisyphe, parce que ce rocher lui rendra toujours de nouveau dans la vide de la vie. Malgré le fait que la jeune fille devient amoureuse de lui, il choisit plutôt le néant qu'un retour niétzschéen du même.
- Dis-moi, tu as beaucoup lu, tu cites souvent Shakespeare, tu connais le mythe de Sisyphe ?
- Oui - murmura Sandra, que l’état d’ivresse de Johnny inquiétait.
- Je connais ce mythe, seulement je ne sais pas s’il a poussé ce rocher vers le haut jusqu’à sa mort, s’il a renoncé, ou si le rocher l’a tué ?
- Je ne l’ai pas lu, je n’en sais vraiment rien.
- Je ne veux pas plus voulu pousser mon rocher, il redescendait sans cesse, de plus en plus lourd. Pourquoi le monde est-il ainsi fait que les humains doivent constamment pousser leur rocher ? Non, je ne veux plus. «
Ce n' est pas seulement une histoire de Johnny mais des nombreux jeunes hommes qui ont du talent et une valeur réele dans la vie mais qui ne peuvent pas accepter de vivre seulement pour exister, dans un monde, selon des paroles de Johnny, où règne une tiranie conçue pour des personnes les plus bas, les plus stupides et les plus immorales, et où il n' y a pas de place pour les gens grands et les grandes pensées.

Le poème, le leitmotiv du roman

Homme, prends garde
De ne pas te faire petit
Sous les étoiles.
Laisse te traverser tout entier
La douce lumière des étoiles
Afin de ne rien regretter
Lorsqu’avec un dernier regard
Tu quitteras les étoiles.
Quand viendra la fin
Ne va pas à la poussière
Va aux étoiles.

Zoran Belacevic est un écrivain serbe vivant entre Belgrade et Paris. Il a vécu aux États-Unis pendant un certain temps. Il a à ce jour huit romans et un recueil de nouvelles édités en Serbie. Deux de ces romans ont été traduits et publiés à l’étranger, « Amerika in », publiée en Biélorussie et « Où est la fin de la voie » publiée en France chez Éditions L'Harmattan . Après le grand succès international de ce livre, l'auteur a décidé de publier lui-même un nouveau livre