Tous les sentiers sont possibles. Héritages, Tome 1 (Héritages.)

L'homme, il y a 500 000 ans vivait dans un monde hostile. Il ne maîtrisait quasiment aucune technique. Son principal, voire unique souci, était de se nourrir. Son comportement ne se différenciait guère de celui des autres bêtes qu'il côtoyait, même s'il s'était définitivement extirpé du monde animal. Il ne brillait par aucune de ses qualités athlétiques. De nombreux autres animaux étaient plus puissants, plus rapides ou mieux armés. Pour eux, le monde animal devait se classer en trois catégories : les prédateurs, qui représentaient le danger suprême ; les concurrents, qui chassaient les mêmes gibiers qu'eux mais ne présentaient pas de danger réel ; et enfin le gibier.
L'équation à résoudre consistait à attraper le gibier avant les concurrents, sans devenir la proie des prédateurs. Entièrement occupés à la solution quotidienne de cet unique problème, nos ancêtres ne se posaient guère d'autres questions, acceptant leur environnement tel qu'il s'offrait. De cette relative faiblesse viendra cependant l'élément moteur qui obligera l'homme à faire preuve d'ingéniosité pour survivre.
Burck et ses compagnons nous font revivre le quotidien des premiers hommes, presque exclusivement dédié à la quête de nourriture. A travers leurs aventures nous partageons leur dénuement face à l'adversité, nous assistons à la création des premiers outils, à la sédentarisation de la tribu. Les échanges sont rares entre tribus, chacune suit son chemin. La notion de futur est rarement envisagée, gérer le présent suffit à occuper le temps et l'espace. Les rapports entre membres de la tribu sont fragiles et délicats, car rien n'est codifié. Seule la sécurité amenée par le groupe est garante d'une stabilité relative.
Le style simple et direct du récit privilégie l'action et les rebondissements. On vit au plus près des personnages, vibrant de leurs doutes, de leurs colères, de leurs joies et de leurs peines, retenant son souffle lorsqu'ils sont en danger de mort.

«On découvre la préhistoire comme si elle était proche de nous, mais en même temps, on est transporté aux origines de l'humanité. On se rend compte que l'homme est tout petit sur Terre. » Julian, 16 ans.

Les hommes qui vivaient à l'époque de Burck et ses amis devaient être d'une grande humilité, ils étaient les hôtes d'un territoire, non les maîtres. On peut également imaginer qu'étant très proches de la nature, ils portaient un regard respectueux sur l'ensemble du monde vivant. Pour eux, l'amour tient une place essentielle. Burk et Yorga sont naturellement et étroitement liés. Ils font front. La description de leur rencontre inattendue nous interroge sur nos propres codes sociaux et sur notre façon de les vivre.

« La société que j’ai imaginée n’est pas structurée, chacun est reconnu pour ses qualités, car la survie de tous dépend du bon usage des qualités individuelles. De ce fait, Yorga ressortissante d’une tribu plus évoluée que Burk, son compagnon, se trouve bien souvent dans un rôle de leader, pleinement assumé et accepté.Je pense donc que la femme primitive était bien l’égale de l’homme. » Serge Gladine, http://sergegladine.wordpress.com/2014/03/23/la-place-de-la-femme-a-la-prehistoire/

Ce premier tome va servir de fondation aux histoires suivantes. Il nous conduit à prendre conscience du fait que rien n'était écrit à l'avance, que les évolutions se font au hasard. Chaque contexte de crise amenant une avancée plus ou moins significative de la société. Impossible de dire par quel chemin la tribu va se construire, ce sont les circonstances qui guident ses pas. Malgré tout, on perçoit que la marche en avant de l'évolution est enclenchée, et que même si elle est chaotique, rien ne pourra désormais l'arrêter.

Télécharger gratuitement depuis amazon.fr

Nous avons vérifié que ce livre était gratuit le 06 juin 2015 - 03:31 Détails de l'offre