Des images diffuses, incolores. Le silence. Le froid. L’angoisse.

Je décollai mes paupières. Au-dessus de moi, un plafond de pierre. Pourquoi mon cœur battait-il si vite ? Étais-je capable de bouger ? Je remuai un doigt. Que m’était-il arrivé ? Où étais-je ? Il fallait me lever, mais je n’avais pas de force. Pourtant, je ne pouvais rester ici. Pour quelle raison ? Je ne savais pas ; mais j’avais très peur dans cet endroit.

Avec effort, je parvins à bouger ; je me redressai en m’appuyant sur le lit, et posai les pieds par terre. J’étais seul dans la pièce. Ma tête tournait. Il y avait de grosses taches de sang sur mon t-shirt et mon pantalon. Était-ce mon sang ? Je repérai une vieille porte de bois fissurée. Je me levai du lit, luttant contre les vertiges, et titubai jusqu’à la porte.

Au moment de tourner la poignée ronde, une image fit irruption dans mon esprit, une fille aux cheveux blonds, mais je ne distinguai son visage. La vision s’évanouit aussi vite qu’elle était apparue, me laissant une inexplicable sensation de tristesse. Connaissais-je cette fille ? L’angoisse refit bientôt surface, et j’ouvris la porte pour me retrouver dans un couloir resserré où s’alignaient de nombreuses portes face à face. Je ne reconnaissais toujours pas les lieux. Je frappai aussitôt des poings sur la dure porte de bois devant moi, appelant, demandant de l’aide, et je tentai de l’ouvrir, sans succès. Je déambulai dans le couloir, répétant mes efforts à chaque porte. Sur la quatrième se trouvait une clé ; je tournai la clé, et la porte se laissa faire.