"Mes amours,
Soyez avertis que les pages qui vont suivre ne sont pas à mettre sous tous les yeux. J’ai sélectionné pour vous deux belles histoires de déculottées, ou plutôt deux histoires de belles déculottées!
Pour ne pas faire de jalouses, ni de jaloux, les représentants des deux sexes seront copieusement servis! Et croyez-moi, il va leur en cuire et ils vont adorer…
En supplément, une histoire que je vous ai déjà racontée dans mes "3 contes saphiques", et qui met en scène quelques jeunes filles aux plaisirs dévoyés.
A déguster sous la couette.
Bien à vous."
(Lutèce De Boor - Avant-propos)

Dans la lignée des grands classiques de la littérature érotique, quelque part entre Anaïs Nin, Régine Deforges, Françoise Rey et Vanessa Duriès, ses références assumées, Lutèce De Boor impose son empreinte tour à tour nerveuse, sensuelle, parfois très crue ou plus suggestive, dans des textes pervers et drôles où elle fait montre d'une grande maîtrise du genre.

EXTRAITS:
"Lola était arrivée au bon moment dans la vie d'Olivier. Il la trouvait très belle, très drôle mais pas que. Elle avait ce grain de folie qu’il n’avait pas encore connu chez les autres femmes. Une fantaisie qu’il ne croyait pas possible dans la vraie vie et lui donnait l’impression de vivre dans un roman.
Avec elle, il ne savait jamais à quoi s’attendre, tout en ayant compris sa mécanique, ce qui lui évitait, depuis peu, les faux-pas du début — faux-pas malheureux qui pouvaient mettre par terre l’échafaudage compliqué que Lola avait mis des jours à monter. Olivier était satisfait de la position qu’il avait prise dans leur couple, elle le comblait pleinement. Mais il n’aurait su dire lequel des deux dominait l’autre, c’est-à-dire : contrôlait la situation. Ça n’avait pas d’importance au fond, puisque, à l’arrivée, c’était elle qui prenait les coups! Olivier avait pris son parti de se cantonner à bien les administrer. Et ça lui suffisait amplement, oh oui." (LOLA, L'ALLUMEUSE DE SAINT-GERMAIN)

"Fils unique et sans père, délaissé par une maman sous anxiolytiques, élevé par une mémé roide, endurcie par quarante ans d’épicerie et qui n’avait appris qu’une chose de la vie : les hommes sont des bons-à-rien! (Il fallait dire que le sien avait passé les quinze dernières années de sa courte existence derrière un zinc de PMU, à boire et jouer aux courses les maigres recettes de la boutique), Alain connaissait peu les femmes.
Les rares, hélas, auxquelles il avait eu affaire dans sa jeunesse (en dehors de mémé) ne furent pas en mesure de l’initier au beau sexe non plus. Ce furent quelques méchantes collégiennes sans cervelle et trop d’énergie qui ne cessèrent de le tourmenter, et dont il ne rêvait que dans ses pires cauchemars — elles y prenaient tour à tour la forme d’un essaim de guêpes à sa poursuite, ou d’une énorme vague s’abatant sur lui. Pour son malheur, Alain n’était ni beau, ni malin, ni drôle. Les filles de quinze ans pardonnent rarement ce genre d’infirmité, et celles de trente, jamais!
Comme un chien qui a faim sait toujours où trouver le sucre, Séréna avait senti d’instinct les blessures féminines d’Alain et elle était bien décidée à en tirer le meilleur parti. Pour lui faire son éducation? Non, juste pour son plaisir à elle." (LE SUPPLICE D'ALAIN)