J’atterris enfin au Shanghai International Airport après plus de 15 heures de vol et trois escales. Je me sens fatiguée mais toute excitée de découvrir la ville dont j’ai tant entendu parler. En bonne villageoise ( j’aime me décrire ainsi ) je prends mon temps pour tout observer attentivement autour de moi. Tout me paraît grandiose, voire gigantesque. Mais surtout très organisé et bien orchestré. J’ai rarement vu autant de monde en un endroit. Les gens vont dans tous les sens en un flot ininterrompu. Le hall dans lequel nous sommes conduits est gigantesque et ultramoderne. Avec ses longs escaliers roulants, ses multiples boutiques aux articles colorés. Sans orientation un étranger s’y perdrait à coup sûr. Rien à voir avec celui du Bénin aux dimensions modestes.

Mon voyage s’est très bien passé, je me suis régalée avec les repas servi et les boissons, sans oublier le café le thé aux arômes. Je n’ai rien laissé passer, je suis même allée plusieurs fois au petit coin, juste pour voir de près les installations (rire, il faut bien que je puisse faire ma maligne une fois à Cotonou). Le monsieur installé à mes côtés pour le voyage, ne m’a pas loupé en tout cas, avec ses petits yeux qu’il s’efforçait d’écarquiller toutes les fois où je demandais telle ou telle chose à l’hôtesse de l’air qui me répondait toujours avec le sourire. Je me moque de ce que peuvent penser les gens de moi (rire), c’est mon moment et je compte le vivre à fond sans prises de tête. On ne vit qu’une fois dit-on, laissez-moi donc profiter des bonnes choses que la vie m’offre (sourire).

Je marche dans la queue qui s’est formée pour les formalités toujours le sourire aux lèvres. Gildas m’a dit qu’un cousin à lui, se charge de me récupérer et de me servir de guide pendant les trois semaines que je passerai ici. Tout se passe sans encombre, je me dirige enfin vers une espèce de plaque tournante pour récupérer mes valises comme tous les autres passagers qui ont atterri avec moi. Bientôt un chinois de petite taille, en uniforme vient à moi. Il me regarde méchamment, mais je fis l’effort de lui sourire. Il me parle dans une langue que je ne comprends pas, surement le chinois, je lui fis signe de ne pas comprendre et il me demanda d’un signe de la main de venir avec lui. Je marche derrière lui jusqu’à une grande pièce.

Je reconnue ma valise posée sur une espèce de large comptoir, mes vêtements et même mes sous-vêtements était tous éparpillés. Le colis que Gildas m'avait remis la veille de mon départ attira plus particulièrement mon attention, il m’avait demandé de le remettre à son cousin qui devrait se charger de le remettre à un ami à lui. Je regarde les agents en uniforme parler sans comprendre leurs dires. J’ai soudain un mauvais pressentiment, je ne sais pas ce qui se trame en ce moment sous mes yeux et pourquoi ces personnes fouillent mes affaires et me regardent avec cette mine sévère en se parlant entre eux comme cela mais, je prie intérieurement Dieu le père de me protéger et de guider mes pas dans ce pays étranger où je connais personne.

C’est en ce moment précis que je me rends compte d’avoir négligé la prière. Depuis que Gildas est revenu dans ma vie, j’ai oublié de mettre Dieu au centre de ma vie et de celle de mon couple. Mon cœur se serre mais je me souviens de la parabole du fils prodigue dans la bible et prie très fort en silence Dieu de me pardonner de m’être éloignée de lui. Je remets ma vie dans ses mains car je sais qu’avec lui à mes côtés, rien de mal ne pourra m’arriver.