Il n'est jamais facile de se remettre d'une rupture amoureuse. Surtout quand on était contre. C'est fou comme le monde est moche, vu à travers le voile du chagrin... Seul côté positif, la liberté retrouvée. Et là, quand on est une jeune femme de trente ans, célibataire et pleine de colère à évacuer... on ne se gêne pas pour faire... n'importe quoi des fois.
Dommage qu'au matin, l'esprit se remette à penser, réinventer le monde, espérer ou s'apitoyer sur son sort.
Tant de cogitations finissent pourtant par pousser notre héroïne à s’intéresser aux autres et à ce qu'elle pourrait leur apporter. Elle fait de belles rencontres, elle se sent un peu mieux.
Et voilà que l'homme aimé revient. Il regrette, il ne sait pas où il en est, il se demande s'ils ne pourraient pas tenter une nouvelle aventure ensemble.
Et paf, c'est reparti pour les déchirements et les morsures d'un amour qui ne veut ni grandir ni mourir. Une sorte d'agonie des sentiments, en somme.

Le lecteur, n'étant pas concerné par ce naufrage affectif, trouvera la narration de ces épisodes erratiques plutôt drôle. A moins qu'il ne se reconnaisse dans certains passages...
Force est de constater qu'à trop se poser de questions, certaines personnes passent à côté du bonheur. Ce court roman en est un exemple. Il démontre également que les déceptions et remises en question ne sont jamais inutiles. Osons le dire, une rupture amoureuse ouvre l'esprit et le cœur. Dans le meilleur des cas, évidemment. Cela s'appelle "grandir".