L'enfer, c'est les autres ; qui surgissent au plus mauvais moment, qui vous talonnent ... Des trublions dérangeants, mais sans importance, tel celui, qui voyageant à 51 km/h au lieu de 50, a pris une "prune", une honte selon ses dires ! Convaincu, il plaidait ; je concoctais la réponse de la gamine à la vieille grenouille de bénitier, coupable d'une réflexion inappropriée - elle arrivait au catéchisme en tenant son Michel par la main - nécessitant riposte et autres importuns inévitables.
Celle qui mit à mal mon beau projet, qui a soufflé un vent mauvais sur la romance ; la garce, la grue, la guenon, la gueuse : la guerre. Négligence impardonnable, mes deux enfants ayant le même âge que moi (eh oui !), mes souvenirs devaient me mettre en garde. Dans mes papiers, un pense-bête "la guerre, très peu." Très peu, concernant un chaos qui bouleverserait le monde : utopie ! Il me fallait faire avec.
J'allais conter l'ode à l'AMOUR, l'odyssée de l'amour puéril, préadolescent. J'me voyais déjà ... dans un autre registre.
Il me semble entendre "amour de gamins, amour sans lendemain ... amour trop précoce sombre avant les noces ..." et autres d'égale signification. Bien sûr ... Souvent ... Pas toujours ! En aucun cas, vécu ou bien rêvé, je ne saurais prendre la place d'un enfant, d'une jeune fille, d'une femme ; mais, pour ce qui est d'un garçon, je sais.
Je sais qu'à dix ou douze ans, ses yeux peuvent croiser le regard d'une jeune fille de son âge, et que ces yeux-là resteront la quête de toute son existence. J'écris en connaissance de cause.
Alors, histoire d'amour ? Chronique d'une époque ?
À vous de juger !
Parce que la littérature est aussi une histoire de famille, n'hésitez pas à aller voir les romans de son petit-fils Maxime Jouas :
- Jour Sombre à Valloire
- Jamais je n'aurais dû vous aimer