Après mon après-midi torride avec Sam, j'ai pris le taxi pour rentrer directement chez moi. Durant tout le chemin jusqu'à la maison, j'avais un sourire aux lèvres. Je n'ai jamais été aussi heureux de toute ma vie. Alors bien sûr, quand j'ai passé le seuil d'entrée et que ma mère m'a pris dans ses bras, je suis resté interloqué. Avec mes ébas amoureux, j'avais totalement oublié la mort de Greg.

La soirée s'est déroulée devant la télévision. Les médias locaux ont remis le couvert mais sous une forme différente de celle employée pour Henry. Une forme plus incisive. Moins de témoignages larmoyants et plus d'enquête sur le serial killer en liberté. Les autorités sont montrées du doigt. Pourquoi sont-elles incapables de protéger nos enfants ? C'est la question que des mères en colère se posent.

Je suis resté silencieux sur le canapé, calé entre ma mère et mon père revenu de son voyage. Qu'est-ce que j'aurais pu dire ? Mon esprit était trop embrouillé. Je ne parvenais pas à me concentrer sur les reportages. J'avais la tête ailleurs.

Le lendemain matin, ma tête était encore ailleurs. Et pour mon dernier cours de la matinée, c'était toujours le cas. J'avais des papillons dans le ventre...

Alors les évènements qui ont suivi au moment de la pause déjeuner, je les ai pris comme une claque en pleine figure. Un choc sans commune mesure qui m'a laissé à terre. Une question se pose désormais : Comment je vais pouvoir m'en relever ?