« On sait que tous les mammifères supérieurs ont une durée de vie normale, entre la naissance et la mort naturelle, approximativement égale à sept fois la durée de la croissance de l’organisme, sauf l’homme qui, à l’heure actuelle, atteint rarement 100 ans, c’est-à-dire cinq fois son temps de croissance » (Marcel Violet). Pourquoi ?
Pourquoi la maladie tend elle à devenir l’état normal, non seulement de tous les hommes, mais également des animaux et des plantes ?
Pourquoi passons-nous autant de temps chez le médecin ?
Pourquoi mourrons-nous majoritairement dans des établissements spécialisés après avoir connu les souffrances de longues maladies et non pas simplement dans notre lit comme nos ancêtres ?
Jean-Claude, promeneur égaré, a trouvé les réponses à ces questions en rencontrant le docteur Knock, retiré dans sa montagne.
Le docteur Knock, après avoir exercé la médecine avec tout le talent que décrit si bien Jules Romains, a finalement choisi de revenir à une vie naturelle qui lui a permis d’atteindre un âge canonique.
Dans ce roman, évidemment de pure imagination, il retrace l’histoire d’une médecine qui, depuis Pasteur et Béchamps, s’est montré plus souvent préoccupée de l’enrichissement de ses acteurs que du bien-être des patients.
Antoine Béchamps et Louis Pasteur s’opposaient farouchement, à la fin du XIXème siècle, pour défendre leurs théories bactériennes devant les milieux scientifiques de l’époque. Louis Pasteur défendait la théorie selon laquelle toute maladie infectieuse est causée par des micro-organismes provenant toujours de l’extérieur de l’organisme. Antoine Béchamps voyait à la maladie une origine interne ; il affirmait que toute matière organique est sujette à des modifications naturelles dues à des processus normaux de fermentation. Ces processus aboutissent à la formation de bactéries ayant des propriétés de putréfaction et de fermentation qui sont susceptibles d’engendrer des infections. Pasteur, qui était chimiste, n’avait pas compris l’importance capitale du milieu et de la bonne santé d’un organisme comme élément essentiel de résistance à la maladie. […] Pourtant, sur son lit de mort, il aurait reconnu la pertinence des travaux de son rival en énonçant cette phrase célèbre : « Béchamps avait raison, le microbe n’est rien, le terrain est tout »
Les scientifiques de l’époque n’ont pas entendu Béchamps et ont préféré retenir les conclusions de Pasteur, avant son ultime confession, et sa doctrine – la maladie est causée par des micro-organismes extérieurs au corps humain – a traversé le XXe siècle et domine encore actuellement la pensée scientifique de la bactério¬logie moderne. Elle est également bien ancrée dans l’esprit de nos contemporains pour lesquels la maladie est une horrible bébête qui peut nous agresser à tout moment et contre laquelle nous ne pouvons nous défendre que grâce à une pharma¬copée abondante gracieusement mise à notre disposition par la Sécurité sociale. Il faut dire que cette doctrine ouvrait la porte à une exploitation industrielle du médicament et que certains intérêts supérieurs – et financiers – y trouvaient peut-être quelques intérêts… Pourtant l’organisme humain possède une extraordinaire faculté de restauration et de préservation de la santé dont la plupart de nos concitoyens préfèrent ignorer la réalité. Il est capable de se réguler et se nettoyer tout seul, pourvu qu’on lui laisse le temps, qu’on ne le maltraite pas trop et, éventuellement, qu’on l’aide un peu dans sa tâche grâce à certaines restrictions alimentaires et au nettoyage périodique de ses émonctoires.
C’est ce qu’à redécouvert le docteur Knock dans une longue démarche ponctuée de rencontres avec des découvreurs de génie tels que Marcel Violet, Jacques Benveniste, Jean Seignalet, Louis-Claude Vincent et bien d’autres, tous ostracisés par l’establishment médical, ce qu’il raconte dans ce livre qui est aussi un guide pour vivre longtemps en bonne santé.