Le collectionneur: suivi de L'invention et Le job

Cette nouvelle est une nouvelle d'humour noir qui parle d'un homme qui collectionne ce qu'il y a de plus beau et difficile à collectionner : les femmes !


Extrait :
«Qu’est ce qui m’intéresse dans la gente féminine ? Je ne sais ? Je dirai plutôt, qu’il y a des femmes, que je désire, que je veux dans ma collection.» «Ce qui me donne envie d’elle ? Cela dépend. La qualité d’une chevelure, le velouté de la peau, le galbe des mollets, la perfection d’une dentition, le charme d’un sourire, la beauté d’une silhouette, la douceur d’un sein, le pétillement d’un regard, la couleur de la carnation, la cambrure des reins, le fuselé des cuisses, la finesse de l’attache des mollets et des poignets, la délicatesse d’un cou, la joliesse d’un minois, la minceur d’une taille, la féminité des hanches, et leur arrondi, la grâce des mains, l’odeur... Toutes choses physiques. Car comme vous l’avez compris, je ne m’intéresse aux femmes que pour cette féminité incarnée. Cette féminité qui transparaît au travers de la chair. Je les aime pour leur corps. La façon dont elles le mettent en valeur. Pour leur féminité, leur sensualité, l’érotisme qui se dégage d’elle.»

Elle est suivi de Le job.
Extrait :
"Si Aléossius avait eu le droit de faire un vœu, s’aurait-été de grandir. Oh ! Pas forcément de beaucoup, quarante centimètres lui auraient suffit. Quarante centimètres, ce qui lui aurait permit d’être considéré comme un homme, un homme de petite taille certes ! Mais un homme tout de même. Car il faut bien reconnaître que lorsque l’on ne mesure qu'un mètre et huit centimètres, l’on ne peut prétendre être autre chose qu’un nain, et encore, un nain de petite taille. Quoique, en y réfléchissant, il aurait aimé avoir droit à deux vœux, le second aurait été d’avoir un autre prénom, voire même de n’avoir jamais porté celui-ci. Ce n’est pas tant qu’Aléossius soit un prénom horrible, non, seulement; ce n’était pas vraiment un prénom facile à porter lorsque l’on a déjà un tel handicap. Aléossius en était là de ses réflexions lorsqu’il entendit sa mère l’appeler pour la troisième fois pour le petit-déjeuner. Il grommela pour la forme, se leva, enfila une veste de pyjama, puis se rendit dans la cuisine. Où l’attendait, comme tous les matins, aussi loin qu’il s’en souvienne, depuis bientôt vingt-cinq ans, sa mère, et le sempiternel petit-déjeuner : tasse de chocolat, six biscottes beurrées, un verre de jus d’orange, céréales. Aléossius vivait seul avec sa mère depuis de nombreuses années, maintenant. Son père les avait quittés alors qu’il n’avait que cinq ans. Il avait toujours pensé que s’était de sa faute. C’était cette année-là que l'on s'était rendu compte qu’il ne grandirait plus. Il était déjà en retard de croissance sur ses camarades ! Depuis sa mère et lui vivaient ensemble dans un petit appartement de la région parisienne, où elle travaillait comme concierge. Aléossius l’aidait parfois dans son travail, étant bricoleur, mais il passait le plus clair de son temps à lire et à regarder la télévision. Sortant peu, par peur du regard des autres. Aléossius monta sur le tabouret, puis s’assit sur sa chaise, et entama son petit-déjeuner conjointement à la lecture de son quotidien. Comme à son habitude, plus par acquit de conscience et par volonté de mortification, qu’autre chose, il lut les petites annonces. Il sursauta n’osant y croire, relu, se pinça, puis les larmes aux yeux, exulta : « Ca y est ! Maman, ça y est, j’ai du travail ! J’ai un job ! » Comme les grands faillit-il ajouter."

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Nous avons vérifié que ce livre était gratuit le 20 fév. 2021 - 19:48 Détails de l'offre