Trente années, de 1957 à 1987, dans l’Algérie coloniale qui se fissure et après son indépendance, vues à travers le prisme de deux voix, celles de Meimouna, ancienne domestique des Dorville et d’Ahmed, l’ami fidèle.
Tous deux se souviennent, écorchent le passé et réconcilient deux mondes fracturés par l’Histoire, celui des domestiques et des maîtres. Ahmed écrit un journal pour exorciser ses démons, Meimouna vit attachée à ses souvenirs. Le récit est rythmé par l’alternance du passé et du présent, de l’épistolaire et de la narration, dans le souffle des confidences pudiques.
Autour d’eux, les membres d’une tribu aussi hétéroclite qu’attachante, liés par la mémoire, l’affection et un secret familial. À sa tête, Leïla, née entre deux époques, qui propulse tout ce monde vers le 21ème siècle, qu’elle voudrait tolérant, uni et beau.
L’histoire se déroule en Algérie, en France, en Angleterre, et aux Etats-Unis, évoquant ainsi l’itinérance improbable et parfois douloureuse de l'exil. Cadencé par les différentes périodes des souvenirs épistolaires et narratifs, le contexte historique tendu met en lumière la solidarité et l’affection entre une famille française et ses domestiques algériens, la noblesse des sentiments, le courage face à l’adversité, dans un hymne à l’espoir et à la fraternité des peuples.