Si la folie est une métaphore, alors permettez-nous d'en devenir sa plume.
La collection "la schizophrénie pas à pas" s'adresse aux professionnels dans le secteur de la santé mentale, aux usagers bien sûr, à la famille, aux ami(e)s, aux associations, mais aussi à toute personne curieuse et ayant envie de poser un autre regard sur la dite schizophrénie et d’un point de vue plus général sur la souffrance psychique.
Insoumise me définit parfaitement. J’ai toujours refusé la définition de la dite schizophrénie, car elle ne correspondait pas à mon intuition de fille de schizophrène. En mon père je sentais une souffrance cachée, je pouvais presque l’effleurer du bout des doigts et elle n’avait rien de cérébrale.
Mon humble parcours s’inspire de Socrate dans le sens où comme lui, je suis partie vagabonder parmi eux pour comprendre leur langage et élaborer une technique d’écoute. Humble car plus j’avançais, plus je devais m’effacer et réaliser à quel point souffrir en silence était le nouveau fléau du siècle. Alors j’ai décidé d’écrire « L’autre toi » pour protéger les plus jeunes et leur apprendre à dialoguer avec leurs émotions… Oui le dialogue est chose rare finalement, le vrai celui qui va au fond des choses.
La sagesse de Socrate était celle de celui qui sait qu'il ne sait pas, et qui fait savoir à ceux qui se croient sages qu'ils ne savent pas non plus. Comme Socrate je n'ai jamais prétendu savoir. Je suis partie à leur rencontre "vierge de concept, de filtre", sans savoir, mais avec un cœur immense prêt à les entendre, à les recevoir. Et si je sais que je ne sais rien, je peux quand même affirmer que seul leur cœur sait... et le mien se prête à leur jeu pour qu'un jour l'union et non le rejet soit possible. L'homme peut un jour, devenir l'ami de l'homme, si chacun s’ouvre au dialogue et partage ses connaissances dans un but d’épanouissement individuel, mais aussi collectif !
Mon but ici est d'ouvrir le dialogue et surtout votre cœur à les recevoir, à les écouter, à les comprendre au lieu de les juger. Bien sûr tous ne le font pas, mais beaucoup les stigmatisent alors qu’en fait comme le montre ce petit reportage sur le dialogue ouvert, nous pourrions tous souffrir de troubles psychotiques.