A Yaoundé, capitale du Cameroun, Rosine et Serge se marient sous le régime de la polygamie. Pourtant, Rosine ne veut pas entendre parler de coépouse. Pas question de partager ce mari dont elle est follement amoureuse. Ce sont les parents de Serge qui ont exigé le régime polygamique, plus conforme à leurs traditions. Elle fait jurer à Serge de ne jamais prendre de coépouse.

Seulement voilà, deux ans plus tard, la jeune femme n'est toujours pas enceinte. La famille du jeune homme met la pression pour qu'il prenne comme coépouse, une fille du village. Ils sont convaincus qu'elle pourra rapidement lui donner des enfants.

Serge est sur le point de céder. Ses parents ont arrangé un mariage avec une fille du village. Pour éviter l'arrivée d'une autre femme dans son foyer, Rosine va trahir l'être qu'elle aime le plus au monde, au risque de tout perdre...

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Une romance pimentée, émouvante qui vous fera vibrer pour cette jeune femme attachante malgré ses défauts.

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Ange de Bana est le nom de plume d'une jeune auteure camerounaise. Dans ce premier roman, elle nous invite au voyage dans son merveilleux pays pour une romance riche en émotions et en suspense. Vous serez plongé(e) dans un monde passionnant, vous savourerez les dialogues truculents !

AVIS D'UN LECTEUR
Bonsoir Ange de Bana, Je viens de lire votre livre, la bouillie de maïs, j'ai beaucoup apprécié votre style et j'ai fait un peu connaissance avec les coutumes du Cameroun, pour tout dire j'ai beaucoup aimé ce livre et vous remercie bien vivement pour ce beau moment de dépaysement pour moi qui ne suis jamais allé dans votre pays. (Alain A.)

EXTRAIT

A la fin du repas, Rosine s'approche de son mari. Elle caresse sa nuque, plantant son regard dans le sien. Il lui sourit. Rassurée, elle expire longuement. "Il ne s'est rendu compte de rien, le plus dur est fait", se dit-elle. Elle rentre allumer la radio, monte le volume pour ambiancer, puis rejoint son mari en se trémoussant. Serge la prend par la taille :
—Ça fait longtemps que je ne t'avais pas vue si gaie, dit-il.
—J'ai comme un pressentiment que ça va marcher, cette fois, pour le bébé lui glisse-t-elle à l'oreille.
—Tu as vu un marabout ? demande Serge.
—Non, mais je sens que je vais bientôt tomber enceinte. Nous les femmes sentons ce genre de choses, c'est l'intuition féminine, affirme Rosine.
—Ne parle pas trop vite, chérie. Tu risques d'être déçue.
—Mon chou, notre instinct de femme ne nous trompe jamais !
Vincent prend poliment congé, prétextant l'heure avancée.
—Dans tous les cas dit-il joyeusement, prévenez-moi dès que le petit sera en route.
—Rassure-toi, tu seras l'un des premiers au courant, le rassure sa sœur.
La voiture démarre sur des chapeaux de roue. Vincent fait de grands signes de la main tout en klaxonnant. Lorsque le véhicule a disparu de leur vue, Rosine prend les mains de Serge :
—Je voudrais que tu ne partes pas au village samedi pour rendre visite aux parents de cette fille que ta famille veut doter. Dis que tu es malade, ça nous fera gagner du temps, implore t elle.
—J'ai déjà attendu trop longtemps pour prendre la bonne décision. Je pars, affirme Serge, déterminé.
—Malchance ! lance la jeune femme.
Dès qu'ils sont couchés, Rosine tourne le dos à son époux :
—Dans tous les cas, dit-elle sèchement, ne pense pas que je vais rester seule à me morfondre ici ce week-end. J'irai chez mon amie Solange, nous sortirons en boîte.
—Chérie, tu sais que je n'aime pas que tu sortes sans moi.
—Aka, tu ne vas pas faire le jaloux alors que tu vas visiter une poule dans ton village.
—Chérie, c'est différent, c'est pour le mariage, se défend Serge.
—Pardon, je croyais que tu étais déjà marié. Laisse-moi dormir, monsieur le polygame, ironise-t-elle en lui tournant le dos.