La ceinture de verdure qui enlaçait la maison possédait un charme à la fois beau et étrange. Étrange, car elle formait un anneau de chaine et de saules pleureurs avec à leurs pieds des bosquets d’if et des buissons de ronces entremêlés. Beau, car en son centre, se tenait debout la vieille demeure du savant. D’une architecture sobre, elle supportait fièrement le poids des années. Néanmoins, ce lieu offrait un cadre pour le moins anormal. Au milieu de ce cercle, la vie dépérissait. L’herbe, rachitique, semblait malade et poussait par touffe pour mourir au bout de quelques jours. Les parterres de fleurs se voyaient décorés d’une terre nue, aride, d’ou ne sortaient que quelques cailloux. L’unique trace de végétation résidait dans le toit où s’accrochait une mousse humide, dont le parfum aigre embaumait l’air les longues journées d’été.