« Et c’était presque comme si cette dernière année de vide n’avait jamais eu lieu. Presque. Je n’avais pas l’habitude de me retrouver seule en sa présence, d’avoir son attention rien que pour moi, de parler de moi. Elle ne dit rien sur son absence, rien sur cette maladie qui l’avait éloignée de nous, de moi, pendant toute une année, et je ne fis pas mine d’aborder le sujet non plus.
Nous parlâmes livres, comme d’habitude, et je lui fis part des découvertes (ou plutôt de mon manque de découvertes) de ma première année de doctorat. Elle avait haussé un peu les sourcils quand je lui avais dit que j’avais choisi de faire mes recherches en littérature médiévale. Je ne lui dis pas que j’aurais choisi la littérature contemporaine si seulement elle avait été là, même si je le pensai très fort ».

Avis du premier lecteur : « Comme je m'en doutais, c'est excellent ! Il ma tenu en haleine du début à la fin... »

Michaela Châteaux est l’auteure d’un témoignage, Grandir, et de deux nouvelles qui vont paraître courant 2019 au sein d’une anthologie sur la dissociation en langue suédoise.