Avez-vous déjà envisagé de vivre pour l’art ? Peu importe la forme sous laquelle il vous a touché, ébranlé ou inspiré ; qui n’a pas rêvé d’exister par sa seule créativité, de concrétiser sur le papier, sur une partition ou tout autre support sa raison d’être ?

On a dû vous mettre en garde : ce n’est pas facile de se faire une place, d’être reconnu. Comment plonge-t-on dans le grand bain ? Comment ne pas finir broyé par l’insignifiance aux mâchoires plus redoutables que celles des piranhas ? Comment peut-on décider de quitter son cocon, son travail respectable obtenu à force de beaux diplômes, les attentes familiales ?

Il n’y a qu’un seul moyen. Un infime espoir. On doit retrouver l’âme de ses cinq ans, sa pureté, son innocence et sa curiosité, inspirer un grand coup et sauter dans la piscine sans brassards. Vous êtes un cheval de course sur la ligne de départ. Chance, rapidité, talent. Vous devrez tout donner. Attention, vous risquez de vous faire massacrer… Au nom de l’Art.

C'est le pari relevé par l'ensemble des personnages de ce roman. Ils ont rêvé de peindre, d'écrire, de changer le monde à leur façon. C'est le rêve de Maximilien, étudiant hongrois aux Beaux Arts de Paris, de Ludmilla, jeune femme écorchée par la vie, de Gaëlle, étudiante en lettres qui peine à s'émanciper, des autres hommes et femmes plus âgés qui gravitent autour d'eux. Qui réussira? Leurs vies n'ont pas fini de les bousculer...