Je suis l’aîné de 4 garçons, mon père était l’aîné de 3 enfants, son père, mon grand-père était quelqu’un de bien, une personnalité étonnante avec une culture littéraire et historique impressionnante pour l’enfant, l’adolescent que j’étais.
Né en 1906, Maurice Populu nous a quitté en 1989 après une belle carrière d’officier dans l’armée de l’air.
J’avais une relation privilégiée avec mes grands-parents, l’histoire familiale est ainsi faite... gamin j’ai été bercé par les récits des campagnes militaires de mon grand-père: Libye, Iran, Irak, Syrie. Il faut être clair, l’ancien officier avait des idées bien arrêtées en bien des domaines... il n’aimait pas le Général de Gaulle mais vouait une très grande admiration à Napoléon Bonaparte.
C’était un grand-père attentif mais distant, très observateur et féru d’histoire comme il l’était, c’est avec lui que j’ai révisé les cours d’histoire pour le baccalauréat. Discipline pour laquelle j’ai obtenu 18 ou 19/20 à l’oral face à un professeur qui, alors que j’étais interrogé sur la fin du second empire, me demandait à un moment si j’étais présent lors de l’évasion de Napoléon III du Fort de Ham tellement j’étais précis dans mes propos.
Mes grands-parents ont très tôt pris en charge mon éducation historique et lors des vacances scolaires nous partions en voiture sur des sites archéologiques, historiques ou culturels.
Les commentaires se faisaient dans l’auto ou à l’hôtel et je dois avouer que j’y prenais beaucoup de plaisir. Mon grand-père me racontait l’histoire de France, médiévale, antique sur le ton d’une conversation ordinaire. J’ai acquis un fond de culture historique à cette époque et surtout une relation particulière avec lui.
Au cours de ces pérégrinations j’ai visité ainsi une bonne partie de L’Italie: Rome, Naples, Pise, Pompéi...
Le temps passe, mon grand-père disparaît et au décès de mon père, naturellement ma mère me donne quelques affaires ayant appartenues à mon aïeul. Des médailles dont la légion d’honneur, des photos, quelques lettres du Consul de France à Sainte Hélène et surtout une pochette en cuir.
Cette pochette en cuir contient un cahier d’écolier avec des croquis, un plan et surtout des notes d’un voyage à Pompéi en date de l’année 1964. Ce n’était pas un voyage auquel j’avais participé car j’étais trop jeune.
Il s’agit d’un séjour que mes grands-parents avaient fait avec leur fille cadette. Elle deviendra professeur de lettres classiques et sera très attentive quant à mes lectures.
Bref, mon grand-père rédigera ses notes de voyage et je les découvre 55 ans après.
Je vais donc les transcrire le plus fidèlement possible avec son style, ses apartés, ses réflexions, ses commentaires.
A noter que la couverture du livre est élaborée à partir de ses croquis