Dans un avenir pas si lointain, on voyage parmi les planètes et les lunes que les hommes ont appris à transformer, bientôt vers les étoiles proches. Mais il s’agit toujours de voyages. Ceux que l’on fait et qui nous font, ou nous défont, disait Nicolas Bouvier.
On peut aussi voyager dans le temps, vers le futur du moins, en hibernant quelques dizaines d’années pour retrouver – ou non – ceux qui n’auront pas attendu. On craindra alors d’avoir perdu des lambeaux de mémoire, de découvrir sa personnalité altérée par une si longue léthargie. Ou au contraire de ne pas avoir assez changé, d’être condamné à retomber dans les vieilles ornières qui ont fait que nous en sommes là.
Heureusement, on pourra aussi rencontrer des êtres aux pouvoirs prodigieux, ni plus ni moins bien sûr que ceux des humains d’aujourd’hui, ce qui est déjà beaucoup. Rien de surnaturel, donc, mais tout à fait de quoi faire se croiser quelques belles histoires, des amours épars et multiformes, des projets insolites et deux ou trois énigmes, tout cela en sillonnant des mondes baignés du minimum d’utopie nécessaire et arrosés de pluie.