Dans sa série les "Rabalaïres" de l'occitan rabalar (bouger) l'auteur s'attache à des personnages qui ont tous pour caractéristiques de ne savoir, ou de ne pouvoir, rester en place. Des temps anciens à ceux qui adviendront, ils nous entraînent dans des aventures où le rocambolesque se mêle au pittoresque tout en abordant des sujets si sérieux qu'ils se doivent d'être traités avec humour.
Le ton enjoué et décalé nous permet de traverser des périodes et des événements terribles avec bonheur.

Dans Fricou qui se déroule essentiellement dans le Rouergue se réunissent les destinés du dernier des grands féodaux du XVII siècle, le duc d'Arpajon, et celle de son acolyte, un créatif besogneux que rien ne préparait à vivre ces moments charnières.
Obscurantisme et luminosité autant que réalisme et naïveté vont s'y mesurer.
S'il faut souvent s'éloigner pour juger d'un plan d'ensemble, c'est bien du confins des provinces qu'il fallait observer, en ce milieu du grand siècle, l'accélération des sciences, des techniques, de la politique et des mœurs qui va les porter à des sommets, poser les germes de ce qui précipitera leur temps et les amener à se dépasser, à se moderniser.

Les grands comme les petits seront ici et avant tout, humains.