Le port de Galway regorgeait de navires en transit. Le raffut, pourtant assourdissant, provoqué par le débarquement des marchandises, ne couvrait pas les hurlements des dockers. Les rues étaient encombrées de porteurs, de charrettes et de vendeurs de toutes sortes qui haranguaient la foule à cor et à cri. Apeuré, Patrick rasait les murs. C’était l’étape décisive de sa fugue et la satisfaction d’avoir atteint ce lieu symbolique à ses yeux, était occulté par la panique que lui inspirait cette ville débordante d’activités.