Je suis le commencement, mais peux être aussi votre fin.
Pas besoin d’être humain pour être un monstre, bien souvent ceux-ci sont moins cruels.
Depuis ma naissance, l’on a cherché à me nuire ou à me tuer.

Enfin, c’est ce que je pensais jusqu’à le rencontrer lui.
Cela n’a pas été facile pour cet homme, car j’étais abîmée. Pourtant, à ma grande surprise, il a insisté.
Et maintenant, il est devenu essentiel à ma vie.
Seulement, tout cela est remis en question maintenant que je le tiens dans mes bras et que la vie le quitte.
Pour eux, je suis devenue meilleure. Pour lui, j’ai changé.
Mais pour ces mondes, que dois-je faire ?
Non plutôt, qui dois-je protéger.
Pour que vos mondes restent tels que vous les avez connus.
Mais pour répondre à cette question, vous avez besoin de connaître exactement mon passé.
Je vous préviens, ce sera long et douloureux. Je ne vous épargnerai rien du tout, puisqu’on ne l’a pas fait pour moi.

— C’est le cas ! Qui es-tu ? Tu sens comme lui, mais tu ne lui ressembles pas.
Elle hume l’air en ma direction et fond sur moi comme un aigle sur un lapin innocent.
Dire que j’ai peur est un euphémisme, elle s’accroche à moi et respire mon cou, comme le ferait un chien avec son os.
Bon sang ! Gwen, arrête avec tes images d’Épinal, tu es un dragon que diable !
Bon ! Ma conscience, tu es sympa, mais j’ai une femme parée d’ailes noires de deux mètres, qui me flaire comme si elle se demandait si elle doit me parler ou me bouffer !
Alors dragon ? Oui ! Brave, peut-être un peu.
Mais mort de peur, c’est certain !
Elle serre mes bras, mais je n’ose gémir. J’ai peur qu’elle décide finalement que je serais mieux dans son estomac.
Quand tout d’un coup, elle éclate de rire.
Bon ben visiblement les tendances bipolaires sont de famille. Super !