• Cette enquête, pour les lecteurs de tout âge, vise à nous faire découvrir l’un des faits les plus mystérieux du vingtième siècle : en décembre 1947, à L’Île-Bouchard, quatre fillettes prétendent voir la Sainte Vierge ! Que s’est-il réellement passé ?

• L’auteur a utilisé les sources existantes (référencées en annexe) afin de retrouver au plus près le déroulement de ce qui s’est exactement passé. Après, chacun pourra se faire sa propre idée… Aujourd’hui, le lieu de l’apparition de L’Île-Bouchard est devenu le lieu de pèlerinage officiel du diocèse de Tours.

Extrait :
La fillette raconte les faits, mais quand elle rapporte les paroles de la dame : "Vous y verrez clair", le prêtre s’exclame :
— Non, mais tu as vu tes yeux ?
— Oui !
— Eh bien, tu crois, comme ça, en une nuit, que tout va disparaître ?
Jacqueline répond qu’elle le croit.
Alors le curé se fâche :
— Non, ce n’est pas toi qui verras clair, c’est nous qui verrons clair dans votre histoire !
La fillette se défend en disant :
— Non, Monsieur le Curé, la Sainte Vierge a ajouté : vous ne porterez plus de lunettes !
C’en est trop pour le prêtre.
— Cette belle dame te vouvoie ?
La petite, sachant bien que tout le monde la tutoie habituellement, répond que oui. Le curé se met en colère et ne veut rien entendre de plus. Il met la fillette à la porte.
Celle-ci part en pleurant et rentre chez elle. Elle raconte encore son histoire. Ses parents sont impressionnés, mais ils lui font remarquer :
— Comment peux-tu être guérie ?
Effectivement, pour tous ceux qui côtoient l’enfant, la chose semble impossible.
Ce qui est plus dur que sa forte myopie pour Jacqueline, ce sont ses yeux malades atteints d’une conjonctivite purulente. Cela veut dire qu’un liquide épais coule de ses yeux jour et nuit, formant des croûtes qu’il faut nettoyer depuis qu’elle est toute petite. À cette époque, il n’existe pas de médicament efficace contre cela.
Chaque matin, comme la fillette ne peut plus ouvrir ses yeux collés par les croûtes qui se sont formées durant la nuit, sa maman fait bouillir de l’eau et nettoie les yeux de la petite malade. En enlevant les croûtes, les cils partent avec, c’est pour cela que Jacqueline n’a plus de cils. Durant la journée, y compris à l’école, il faut sans cesse nettoyer. Quand le mouchoir de Jacqueline est tout imbibé de l’humeur qui s’écoule de ses yeux, cela risque de tomber sur ses affaires de classe, la maîtresse d’école lui donne alors du coton.
Tout le monde est habitué à la voir ainsi. Certains la prennent en pitié, mais la fillette ne se plaint pas.
Le soir, Jacqueline se couche comme d’habitude avec sa myopie, sa conjonctivite purulente et son œil qui tourne.
Le jeudi 11 décembre au matin, quand elle se lève, elle sent sa tête qui est légère.
En ouvrant les yeux, elle s’aperçoit qu’elle voit au loin, que ses yeux ne lui font plus mal !
Alors, elle crie :
— Papa, maman, je vois, je vois !
Sa mère venait, comme chaque matin, de préparer une petite casserole d’eau bouillie dans laquelle elle avait mis un peu de tilleul. Elle entend sa fille crier et se précipite avec son mari derrière elle.
La fillette n’a plus besoin de ses lunettes, si elle les met, elle y voit trouble ! Son œil droit qui tournait légèrement ne tourne plus ! Plus de croûte sur ses yeux !
M. Aubry se saisit d’un journal qu’il tient devant sa fille et lui dit : "Lis... Lis encore !" tout en reculant peu à peu. Il constate que Jacqueline peut tout lire sans lunettes !
Devant leur fille guérie, les parents sont bouleversés et fondent en larmes. Ils croient en la réalité de l’apparition.
Le père de Jacqueline est tellement ému qu’il pleure sans cesse ! Lui qui ne mettait jamais les pieds au presbytère, il y court et prévient le curé :
— Vous ne pourrez jamais croire une chose pareille ! Venez !