Souvent, comme des trains, nos vies sont placées sur des rails forgés par notre genre, notre couleur, notre éducation ou encore le milieu social dont nous sommes issus. De temps à autre, des aiguillages, des choix s’offrent à nous comme celui d’un métier, d’une amitié, d’un amour. Bons ou mauvais, ces choix nous permettent de sortir d’un destin tracé à l’avance. Nous croyons alors maîtriser la trajectoire mais, bien plus souvent que les trains, les vies peuvent dérailler. Il suffit alors d’un hasard insignifiant : un ballon mal lancé, un amour d’enfance rencontré dans un métro bondé, un instant d’égarement… Les héros de ce roman se sont suivis au travers de l’enfance et de l’adolescence. Tout aurait pu déjà dérailler au cours de ces jeunes années : il y avait des signes. Il est cependant assez rare que le hasard frappe si tôt, surtout si l’on a la chance d’avoir des parents aimants. Dans la plupart des cas, ce n’est qu’ensuite que le destin se réveille et que tout devient possible… Le meilleur comme le pire.