David et Bethsabée est un recueil de 50 000 mots de sept nouvelles originales, qui n’ont aucun rapport entre elles où l’on voit deux pêcheurs arriver à l’entrée du paradis, un homme trompé par une femme laide, un émule de la bande à Bader, un bébé à bille de clown, des coccinelles monstrueuses, un David et une Bethsabée de la guerre d’Algérie, le dépucelage d’un éternel insatisfait.

– Aspirant Bonot, je vous ai demandé d’être détendu, pas familier. Avez-vous entendu parler de David et Bethsabée ?
– Oui mon général.
– N’avez-vous pas fait le rapprochement avec votre situation ?
– Non mon général. Pourquoi l’aurais-je fait ?
– Même quand votre éloignement a duré ?
– Oui mon général.
– N’avez vous pas soupçonné le capitaine Locadi d’avoir monté un coup ou tout au moins d’avoir abusé de la situation.
– Non mon général. ……………..
…………….– C’est bien. En d’autres termes il ne faudrait pas qu’une crapulerie ourdie par une brebis galeuse vienne entacher la réputation de l’armée. Nous lavons notre linge sale en famille. Rien ne transpire jamais à l’extérieur. C’est la raison pour laquelle on nous appelle la grande muette. Donc, je ne vais pas permettre que l’on fouille plus avant autour de ce drame qui est aussi une comédie. Pour cela, l’idéal, c’est qu’Urie et Bethsabée s’évanouissent dans la nature sans faire de bruit et que personne n’ébruite cette histoire. Votre femme est d’accord pour s’esbigner en catimini et ne plus jamais y faire allusion. Je vous demanderai la même chose. Je suis persuadé que vous avez le minimum d’intelligence requis pour accepter ma proposition et obéir à mes ordres. N’est ce pas ?
– Je n’ai pas le choix, mon général.

Mon parcours, n’est pas simple. D’abord élève dans un lycée technique, puis élève ingénieur, puis instituteur, puis professeur de mathématiques en collège, j’ai préparé l’agrégation de Biochimie-Physiologie parce que j’aime la diversité des connaissances. J’ai été détourné de mon ambition par une proposition alléchante pour remplir mon porte-monnaie. Puis l’heure de la retraite sonné.
Parallèlement j’ai exercé une activité d’artiste photographe (en Noir et Blanc) que j’ai abandonnée par lassitude.
Comme je ne peux pas rester inactif, que j’ai une imagination débordante et que j’aime créer, j’ai conçu et mis en ligne le Musée d’Eliran, farce ironique et burlesque. Ensuite j’ai écrit à partir de l’an deux mille, pour mon plaisir, des nouvelles, des romans et des poèmes sans intention de les divulguer.
Mon entourage les a aimés. Amazon est arrivé. Alors je me suis lancé dans leur publication avec la Boutique Kindle Direct Publishing sans avoir à passer sous les fourches caudines des éditeurs et des censeurs. A mon âge je n’ai plus envie de subir des examens ou des concours. Je suis devenu écrivain. Je suis entré en littérature comme d’autres entrent en religion.
Je considère l’aventure humaine, vue du ciel, comme une vaste comédie (je sais, je ne suis ni le premier, ni le seul), une farce monumentale, dans une agitation dérisoire, même si à l’échelon individuel elle se traduit par du malheur, des drames et de la souffrance.
J’espère que mes histoires contiennent suffisamment d’humour, de baroque, et de burlesque pour faire comprendre ce que je ressens.
Ah ! J’allais oublier ! Toute ma vie j’ai cultivé mon jardin ! Et je jardine encore ! A mon âge !