Je crois plus que jamais qu’il est important (urgent même) de poursuivre l’idéal d’un monde sans peur et de faire entendre la voix des insoumis d’hier et d’aujourd’hui.

Idéologues, prenez la porte !

Dans un texte décapant, drôle et irrévérencieux sur le politique, le sexe, les fanatismes, Baisecul, tribulation d’une politesse ordinaire est pour moi la façon la plus évidente d’avancer au côté de Charlie. Et quoi de plus évident pour défendre nos valeurs que d’invoquer un très vieux bonhomme en la personne de Béroalde de Verville, l’une des grandes figures du XVIème siècle.

Pastiche et gaudriole se sont donc donné rendez-vous dans ce texte librement adapté du Moyen de parvenir (1610). Quatre siècles nous séparent et tout nous rapproche dans un monde en proie aux mêmes fléaux.

C’est pour cette raison que les remèdes sont toujours les mêmes. Le rire, la philosophie de la dérision et la joie n’ont jamais été aussi nécessaires au monde face à toutes les formes d’obscurantisme. Plaisanterie grivoise, charge satirique contre toutes les formes d’intransigeance et de domination, Baisecul, tribulation d’une politesse ordinaire perpétue avec jubilation la grande tradition rabelaisienne.

Alors, voilà ! Baisecul, je le dédicace aux uns, aux autres : à tous les « pense-mou » mal irrigué du cerveau à force de penser avec leur quéquette ou leur portefeuille, à tous ceux également qui ne m’en voudront pas de passer par-dessus bord l’esprit de sérieux de tous les allumés du bocal aux idéologies étroites. Au nom du rire, par le rire et pour le rire :

Un hymne à l’insolence, un hymne à la joie, un hymne à la vie !

Églantine