L'ardeur est tout sauf un terrain glacé, c'est le retour vers l'essentiel, cette incandescence que chacun porte en nous et qui frise l'inconscience, une lueur qui éclaire l'amour et le sentiment dans une grande beauté des formes, de la vue, de la voix, des gestes, des sens...C'est tout simplement notre espace intérieur, un désir qui parfois ne demeure que désir.

Ce jardin intérieur en référence au jardin d'Ardis d' "Ada ou l'ardeur" de Vladimir Nabokov où l'héroïne et son frère Van s'aiment et se découvrent dans le merveilleux jardin de la villa d'Ardis, celui de l'enfance, est une prolongation de ce que nous ressentons quand le désir est là. Ici, rien n'est incestueux, tout frôle la pudeur illuminée, la lumière et les sentiments sont porteurs de l'envie.

C'est une sublimation presque un devoir pour chacun de sentir ce feu irréel qui envahit nos vies, nos amours autorisés ou interdits.

L'ardeur est le désir de notre inconscient que l'on projette sur l'autre, elle est le tout, l'essence et l'irradiance de l'amour.

(Dédié à Curt Smith et à Brian Molko)