Benoît, haut fonctionnaire parisien à qui tout réussissait, sort d’un mariage raté. Il rencontre Marianne lors d’un séminaire universitaire qu’il anime. Une femme qui a passé l’âge d’être étudiante, et le séduit par son parfum de fragilité et d’inaccessible mystère. Séduit – peut-être malgré elle ? –, il veut la séduire à son tour. Se construit alors une curieuse relation amoureuse qui n’est plus celle des gens de leur temps. Follement épris, il se remarie sans presque rien connaître d’elle. Mais, le jour même du mariage, elle lui apprend qu’elle doit absolument rejoindre ses parents… pour les en informer.
Deux jours plus tard, dans le Sud-Ouest de la France, il la rejoint dans une demeure trop vaste où flotte un huis-clos de haines rentrées. Une ambiance délétère de gens qui s’ignorent, se torturent, se méprisent autour d’un drame enfoui dans un secret de famille bien gardé.
Qui fut pour Marianne, ce frère « absent » et adulé, victime douze ans plus tôt d’un drame incertain ? Bertrand était un garçon riant, lumineux et complexe, ayant tout pour lui. Un véritable fils-culte qui n’a laissé de son passage que remords silencieux au père, et insondable chagrin à sa mère. Qui est Laurent, ce petit-fils et neveu adoré, que Bertrand a eu trop jeune, contraint de grandir tant bien que mal dans le morbide souvenir du père mort et d’une mère disparue dont on ne parle jamais ?
Pour libérer Marianne et son amour, Benoît doit comprendre ce qui est arrivé cet été-là. Sa persévérance aimante sera son obsession. Mais il faut aussi arracher Laurent aux sentiments dévastateurs de son inconsolable et hautaine grand-mère. À l’inavouable vérité venue du passé, seule « l’absolution » pourra rendre aux morts ce qui leur appartient, et donner alors toute leur chance aux vivants réunis.