Tameema est une vieille conteuse Rohingya. Son histoire témoigne du destin tragique qui attend cette minorité oubliée de Birmanie. Pendant que sa famille se débat pour survivre, elle essaye de rassurer les enfants de son village face au génocide qui se met en place.

Après cinquante ans de dictature militaire, la Birmanie se réveille et cherche à se construire une nouvelle identité. La religion et la race sont devenues les éléments de comparaison les plus communs.
Les Rohingyas de Birmanie sont musulmans et descendent de migrants venus d’Inde et du Bengladesh au cours des siècles derniers. Ils sont souvent considérés comme la minorité la plus persécutée au monde et sont rejetés à l’unanimité par la majorité bouddhiste de Birmanie. La citoyenneté birmane leur a été retirée et il est impossible de prononcer publiquement leur nom car leur existence en tant que groupe ethnique leur est refusée. Les dérives nationalistes, soutenues par une frange bouddhiste extrémiste, font craindre le pire. La population birmane, autrefois réputée pour son pacifisme, semble de plus en plus soudée autour de la cause anti-Rohingya et veut en finir avec eux.

L’avenir d'un million de Rohingyas qui vivent toujours dans l’Arakan n’existe pas.