Depuis plusieurs années maintenant, le déconstructivisme, ce courant architectural si puissant et novateur, nous fascine. Lorsque nous évoquons ce courant, des images de formes obliques, penchées, ou pointues nous viennent à l’esprit. Chaque nouvelle œuvre déconstruite est perçue comme innovante, en bien ou en mal.

En effet, ses limites sont constamment repoussées plus loin, ce qui poussent certains individus à d’autant plus le remettre en cause. Quand on parle de ce courant à un architecte, les questions de budget, d’utilité des formes employées, de la qualité des espaces mis en place et autres, reviennent sans cesse sur la table.

Sachant que ce courant nous fascine et s’est bel et bien imposé dans l’architecture contemporaine depuis son précurseur Jacques Derrida, nous pouvons dès lors nous poser les questions suivantes. Quelle est sa réelle utilité dans la conception architecturale, dans l’imaginaire ? Quel est son impact final sur la perception qu’auront ses utilisateurs ? Quels apports physiques et perceptuels peuvent être induits par la conception architecturale déconstructiviste ? L’enjeu majeur réside donc dans la détermination des facteurs liés à l’essence même de ce courant, ainsi que de la réflexion qui se cache derrière les formes, qui influenceront et agrémenteront cette perception, et en quoi ils le feront.

Ce travail consistera donc dans un premier temps, à présenter le déconstructivisme et l’un de ses plus grands maitres : Daniel Libeskind. Dans un second temps, il faudra expliquer la conception de deux musées différents de la guerre, l’un présentant une intervention déconstructiviste, l’autre pas. Il s’agira ensuite de mettre en exergue les différents apports de ce courant à travers cette œuvre par le biais d’une grille d’analyse comparative entre le Musée de Dresde et le musée de Bastogne. Le premier est une œuvre architecturale à laquelle Libeskind a annexé de manière significative sa partie architecturale déconstruite, l’autre est un musée de la guerre plus classique. La méthode hypothético déductive servira donc de référence à la réalisation de ce travail. L’apport personnel résidera d’une part dans l’étude personnelle du célèbre architecte, l’autre dans l’analyse comparative entre les deux musées et dans les preuves déduites des utilités et bienfaits du déconstructivisme dans l’architecture contemporaine.
Passionné par ce courant depuis le début de mes études, j’ai déjà étudié le sujet à plusieurs reprises, notamment pour l’appliquer dans ma conception personnelle de projet. Le but final de cette démarche est de comprendre en quoi l’emploi de cette conception architecturale spectaculaire permet d’agrémenter un projet d’architecture, aussi bien dans la forme esthétique, que la manière de le vivre intérieurement.