- Je veux savoir ce que tu me reproches exactement Maël, pourquoi me rejettes tu constamment ?
-Comment veux-tu que je me comporte avec toi Armelle ? C’est toi qui es partie du Bénin comme une voleuse au moment où j’avais le plus besoin de toi il y quelques années. Tu n’as même pas daigné m’appeler pour savoir comment j’allais après ce qui s’est passé, le pire dans tout ça c’est que tu m’aies caché l’existence de mes enfants. Je me dis que si ma mère et ma sœur ne t’avaient pas rencontré fortuitement ce jour-là dans ce supermarché à l’heure actuel, je ne connaitrai peut-être pas mes enfants.
-Je sais que j’ai mal agis mais, je n’ai pas eu le choix Maël.
-Dis plutôt que tu as simplement pensé plus à toi qu’à moi. Tu ne m’aimais pas assez, sinon, tu aurais pu lutter pour notre bonheur, je comprends maintenant pourquoi, tu n’as eu aucun mal à refaire ta vie avec cet homme qui pense me voler mes enfants.
-Quand cesseras-tu de m’en vouloir pour ce qui est arrivé Maël, je t’ai plusieurs fois demandé pardon ces derniers jours mais tu t’obstines à me punir.
-Lorsque tu arrêteras une bonne fois pour toute d’afficher ton bonheur avec cet « Andoje ne sais quoi » devant moi et que tu me donneras la place qui me convient auprès de mes enfants.
-Je fais de mon mieux Maël, mais c’est toi qui ne le vois pas, tu me tiens pour responsable de ton kidnapping comme ta mère d’ailleurs et je vous comprends. Je sais que vous me détestez aujourd’hui mais…
-Qui te dit que je te déteste Armelle ?
-Tout en toi le dit Maël, tu t’arranges toujours pour rester loin de moi quand tu viens rendre visite aux enfants et lorsque, je m’approche de toi, tu te refermes automatiquement sur toi.
-Parce que j’ai simplement peur de souffrir à nouveau par amour me dit-il en me regardant intensément. Je sais que tu aimes cet autre homme qui partage ta vie maintenant.
-Je n’aime personne d’autre que toi Maël, aussi absurde que cela puisse paraitre, je t’ai attendu toutes ces années, aucun homme ne m'a plus jamais touché depuis que tu as pris possession de mon corps, de mon cœur et de mon âme. Je suis restée fidèle à cet amour que tout le monde autour de nous traite d’impossible. Il ne s’est pas passé un seul jour ou une seule nuit où je n’ai pas pensé à toi depuis toutes ces années. Je rêve encore de toi la nuit et c’est de toi que j’ai envie quand je pense au sexe. Et le jour où je t’ai revu pour la première fois dans cette rue de Port-Gentil, la seule chose que je voulais c’était de crier de soulagement, je voulais courir et me jeter dans tes bras et te dire que je t’aime de toutes mes forces et de toute mon âme et que sans toi ma vie n’avait aucun sens. Tu me comprends maintenant ? Maël, je ne pourrais jamais plus aimer quelqu’un d’autre que toi, je suis condamnée à t’aimer toute ma vie, à ne vouloir que toi, à te désirer comme jamais je ne l’ai fait avec personne auparavant. Maël, sans toi ma vie est vide de sens.
Il ne me répond rien et va rejoindre sa sœur et l’autre femme dans la voiture qui vient juste de garer pas loin de nous. Je suis restée debout là à regarder la voiture disparaitre de mon champ de vision sans vraiment savoir quoi penser. Il aurait pu me dire quelque chose pourquoi me laisser lui parler à cœur ouvert si c’est pour le voir partir avec une autre ? Je ne sais combien de temps vient de s’écouler depuis que je suis devant notre portail, mais quand j’ai repris mes esprits, j’étais sur le point d’ouvrir le portail quand la voiture, dans laquelle était repartie Maël il y a quelques minutes, a freiné en faisant un bruit qui m’a fait sursauter. J’ai vu sortir Maël et après avoir attendu que sa sœur redémarre, il me dit :

-Tu sais quoi Mel, moi sans toi, je ne suis personne...........................