De l’hétérosophie, Vols. 1, 2, 3

Il s’agit, en quelque sorte, d’un « pamphlet », c’est-à-dire d’un champ de résonance. Plusieurs voix y jouent, s’entrecroisent, interagissent et réagissent, créent des imprévus, des zones de voisinage et des éloignements, des surgissements inattendus. On y traite de capitalisme — et de la philosophie en tant qu’antidote possible à ses effets. À tel système catastrophique s’oppose donc (encore, peut-être) une praxis vivante et joyeuse : l’éthique du discours philosophique. Du coup, l’actualité est interrogée par le biais de deux pratiques aussi efficaces qu’inactuelles : la philosophie antique et la psychanalyse. Or, un tel propos ne va pas sans quelques alliés : Socrate, Platon ou Epicure — parmi les Anciens ; Marx, Nietzsche et Freud (relu par Lacan) — parmi les « modernes ». Et quelques autres, cela va sans dire. Quatre livres, donc : à la manière antique. De quoi interpeller au juste le « sujet » de la modernité — ou ce qu’il en reste — puisque, au fond, il est aussi question de souci de soi. Les réseaux engendrés par ces mouvements — par ces figures de la pensée — inaugurent d’ailleurs un mode de l’existence inédit : l’« hétérosophie ».

Présentation du Vol. 2, Livre II (Du souci de soi) & Livre III (De la philosophie)

Les Livres II et III poursuivent, d’une manière laconique et sur un ton plus gai, ce que le premier Livre inaugure par ses détournements. Il est donc question, à plus faible raison, d’éthique et de pratique — en un mot : de souci de soi. Tout d’abord, grâce à une visite auprès du Jardin d’Epicure. Cette escapade s’accompagne ensuite d’un survol, plutôt décontracté, de l’histoire de la philosophie ; celle-ci — remaniée à plaisir — est présentée, en l’occurrence, à la manière d’une percée visant à offrir la possibilité d’en extraire des repères efficaces et, pour ainsi dire, prêts à l’usage. Autrement dit : il s’agit là d’une courte histoire de la « pensée ».